Apprécié depuis des millénaires.
Aujourd’hui, après la crevette, le saumon est l’animal aquatique le plus élevé… et le plus consommé. On dit que déjà, l’homme de Neandertal mangeait du saumon, il y a 200 000 ans. Les Gaulois et les Romains construisirent même des viviers afin de conserver le plus longtemps possible les saumons pêchés en rivière. Ce poisson est déjà un mets particulièrement apprécié qui a sa place sur les tables de nos rois, comme Charles V (1338 – 1380).
Dès le XIVe siècle, dans le célèbre recueil de cuisine médiévale de Guillaume Tirel, dit Taillevent, il est question du saumon, que l’on peut soit faire cuire soit fumer. Les seigneurs médiévaux contrôlaient alors la pèche et la chasse sur leurs domaines. Mais à la Révolution Française, ces privilèges tombent et l’exploitation des rivières devient plus importante avec notamment l’installation de filet à l’époque des migrations des saumons Atlantique. Même si la législation reprend ses droits sous l’empire puis la IInde et IIIe République, l’exploitation du saumon à grande échelle a fait considérablement reculer la population des saumons sauvages.
La situation des espèces varie. Le Saumon Atlantique a disparu de la plupart des rivières d’Europe. L’essentiel de la consommation mondiale de ce poisson est aujourd’hui d’origine piscicole (Norvège essentiellement). La situation est différente pour les saumons Pacifique : Royal, Rouge, Argenté, Rose ou Keta dont les effectifs sont encore bien plus importants, grâce notamment à une politique de quota assez stricte.